jeudi, mars 22, 2007

Toute bonne chose a une fin...

Le retour se fait très difficile, ici. Le lendemain de mon arrivée, il y avait une tempête de neige. Moi qui croyais emmener le soleil avec moi, je suis finalement arriver une semaine plus tôt que le printemps.

J’ai décider de ne pas recommencer a travaillé tout de suite, le temps de mettre un peu d’ordre dans mes valises et dans ma vie. Il fait beaucoup trop froid à l’extérieur, une chance ici on a le système de chauffage pour les maisons. Je reste seule tranquille à la maison à écouter de la musique, à regarder mes photos et mes souvenirs qui m’inonde la tête. Je trouve un peu dur le retour à la réalité et notre monde de consommation fait mal au cœur. Avec le décalage horaire je commence à prendre un rythme de vie un peu plus normal sans me lever à 5am. Étrangement je n’ai pas pris beaucoup de couleur… mais j’ai pris du poids, beaucoup me l’ont fait remarquer et il paraît que ça me va bien. Donc, deux bonnes choses à souligner de ce voyage : je prends maintenant de la bière et j’ai le désir de retourner à l’école. Je dois vérifier pour l’inscription à l’université en automne puisque j’aimerais faire un certificat en Gestion de projet. J’aimerai bien un jour pouvoir retravailler avec un ONG dans un pays en développement. Bien sûr les petites choses de la vie à Koudougou commencent déjà à me manquer : ma moto, le soleil, la liberté et les amis. Les Burkinabés n’ont aucune méchanceté et c’est incroyable comment on ce sent accueilli et accepter facilement. Je commence à réaliser que ma perception sur certaines choses a changé. J’espère être un peu plus patiente qu’avant.

J’ai vraiment beaucoup de photo à vous montrez mais, par peur de vous faire rougir les oreilles par mes histoires et explications africaines, veuillez SVP me posé des questions ce sera plus facile si je parle de chose qui vous intéresses. Alors on se voit prochainement…

C’est ce qui conclu ce site pour mon voyage au Burkina Faso,plus exactement à Koudougou et d'une durée de 4 mois du mois.Je suis partie de Novembre 2006 à Mars 2007. Au plaisir de se retrouver pour de futurs voyages.

Mes amis du Burkina









Difficile de choisir que quelques photos.. il y en a tellement que je voudrais vous montrer !

mercredi, mars 21, 2007

Les dernières fois








Ouf ! les au revoirs sont tellement difficile. Quand on commence à compter les jours qui restent, les dernières fois que l’on voit un endroit, où tu parle a une personne, tout ça est vraiment… déchirant. Donc, ma dernière semaine a été très tranquille côté travail puisque j’avais fini d’écrire le rapport final pour Oxfam. Lors de mon dernier jour de travail, le 7 Mars, tout le personnel s’est réuni dans la salle de conférence (chose que je n’avais pas encore cru possible vu un taux d’absence élevé) pour donner une petite cérémonie très touchante en mon honneur. Pour l’occasion je m’étais préparée un petit discours en Morée pour les remercier;

Nézabré………………………. Bonsoir

M’Koussamin…………………Je m’en vais

Paratié…………………………Je ne veux pas

Hum parratof gnimyé………….Je ne veux pas que vous m’oubliiez

M’nonga yan tingan………...…J’aime votre pays

M’nan lebgué wa mé………….Je reviendrai

Bilfou, Barka………………..…À bientôt, Merci

Moi qui m’étais promis de ne pas pleurer en public, les larmes coulais dès le début de mon discours. Ensuite je devais m’assurer de donner mes coordonnées et prendre ceux de mes amis. Puis le lendemain, 8 mars le jour de la femme, qui est très populaire ici au Burkina, c’est une journée férié avec parade et danse au coin du seul feu de circulation de la ville devant l’hôtel de ville. Toutes les femmes de la ville sont réunies pour danser en cercle et elles portent toutes le même pagne du jour de la femme taillé de façon différente. Samedi j’ai dû préparer mes bagages et faire assez de place pour tout ce que j’avais. Je me suis aussi fait faire de nouvelles tresses en souvenir d’Afrique. Puis on est sortie en boîte une dernière fois avec les copains. Tôt dimanche matin, les gars du maki où j’avais habitude d’aller (le lieu de rencontre des amis de Germain et moi) ont organisé un match de foot à 6h du matin et, par surprise, tout le monde s’y est présenté et ce fut un match mémorable. Ma dernière journée à Koudougou fût très éprouvante. Dire adieu aux gens sans savoir si j’aurai la chance de les revoirs un jour était très difficile. Ils m’ont tous tant apporté, Germain, mon cuisinier Casimir, Claudine, Xavier, Frank, Delphine, Joé, Assane, Séverine et M. Zongo. J’ai donc passé la journée au Maki pour prendre un dernier pot avec les amis. Nous quittâmes la ville tôt le lundi avec les 3 autres collègues d’Oxfam pour notre dernière sortie en safari au parc national de Nazinga, à la frontière du Ghana. Là-bas nous avons vu des dizaines d’éléphants de près et c’était très spécial puis, avant notre retour, nous avons visité le village de Pô, là où les maisons y sont décorées. Pour ma dernière journée au pays, nous avons magasiné afin de dépenser nos derniers Franc CFA.

Finalement, notre avion a décollée le vendredi, 16 mars 2006, à 3ham et plusieurs amis étaient venus nous saluer pour le départ. Notre vol avait une escale au Maroc ( 8h d’attente dans l’aéroport!) et nous sommes arrivé à l’aéroport Pierre Éliott-Trudeau vers 18h45. J’ai été accueilli par ma mère, une partie de ma famille et des amis. Et comme prévu mon premier repas canadien fût ; des SUSHI!!!

dimanche, mars 04, 2007

Les Petits bonheurs d’une journée Africaine









La journée commence au lever du soleil avec le chant du coq, de l’âne et des oiseaux dans la cours voisine. Ici personne ne se pose la question sur la température, il fait toujours beau et surtout très chaud ! Sur la route du travail que j’entreprends bien assise sur ma moto, je passe devant un vieux baobab ayant le tronc plus gros que dix arbres québécois. Arrivée au service, je salue personnellement la dizaine de personnes; et la famille? Et la matinée? Lafi Lafibala… Je savais bien que les salutations Africaines étaient éternelles. Cela m’agace un peu de toujours m’éterniser, mais le seul sourire de chacun me fait sentir apprécier. Je continue vers le bureau où je passerai la matinée, puis la soirée. Durant l’heure de la sieste, je passe pars le marché acheter un ou deux pagne de couleur assez vive et varié. Ceux-ci représente tellement bien la vie Burkinabé qu’éventuellement j’irai voir le couturier du coin pour lui demander de confectionner un habit africain. Après le travail, je repars vers la maison. Bien que la route elle-même requiert toute mon attention (entre vélos, ânes et charrettes, piétons transportant tout sur leur têtes…) je voudrais regarder partout et mes yeux se laissent facilement guider, tantôt vers une cour d’école primaire, tantôt les bas-fonds où bronzent les zébus et pêcheurs. Sur le six-mètres de la maison 6-7 enfants qui courent vers moi les bras dans les airs : Nassara! Nassara! Je ne m’habitue pas aux enfants… Leurs sourires m’étonnent toujours autant, ils ont un effet très positif sur moi. Tout comme eux, je suis curieuse de comprendre. Je les regarde, pour eux je suis sortie d’une autre planète…. Pourtant, notre premier contact, ponctué de grands yeux ronds et de dents blanches est tout à fait pacifique… La nuit tombée, notre cours de djembé commence. Notre professeur qui frappe sur son djembé plus vite que son ombre de façon tellement inné, réussi toujours a nous surprendre d’admiration devant ces performances incroyable. Puis après, vient le temps des amis au maki où tous se retrouve pour prend un po de fin de journée et où chacun passe son commentaire sur la partie de foot déjà passé. Après quatre mois d’apprentissage, d’adaptation, de travail et de formation, je ne peux que constater à quel point le développement est un travail progressif. Bien que le travail accompli soit considérable, beaucoup reste à faire. Il sera intéressant de voir, dans quelques semaines, quelques mois, ou quelques années, les impacts des initiatives des cyberjeunes au Burkina. Bien que mon stage soit terminé, soyez assurés que ma réflexion et mon cheminement dans le développement se continueront. Au plaisir de se retrouver !